Les transferts d’argent des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont chuté de plus de 6 % au premier trimestre 2025.
Il s’agit de virements effectués par les MRE, soit via des sociétés de transfert de fonds, soit directement via le réseau bancaire.
Ces derniers représentent une part importante des dépôts bancaires au Maroc, 20 % selon Bank Al Maghrib.
Pourquoi cette baisse a t’elle eu lieu ?
Deux facteurs principaux entrent en jeu :
D’une part, avec l’inflation, les Marocains résidant à l’étranger subissent une perte de leur pouvoir d’achat. Ils sont donc moins enclins à transférer leur épargne vers le Maroc.
D’autre part, l’Union européenne a renforcé la régulation de l’activité des succursales des banques étrangères sur son territoire, ce qui limite certains transferts de fonds vers le Maroc.
Quelles sont les conséquences de cette baisse si elle devient structurelle ?
Une baisse des transferts des MRE pourrait réduire les entrées en devises étrangères pour le pays. Ces devises sont essentielles pour le Maroc car cela lui permet d’équilibrer sa balance des paiements.
Toutefois, le Maroc reste résilient face à cette situation :
Actuellement, des négociations avec l’UE sont en cours pour trouver des solutions viables et durables.
Avec l’organisation de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030, les opportunités d’investissement au Maroc sont nombreuses durant les prochaines années, ce qui pourrait encourager une nouvelle hausse des transferts des MRE.
Il est donc prématuré de conclure par rapport à une baisse d’un seul trimestre qui pourrait être passagère. Nous devrions avoir plus de visibilité durant les prochains trimestres. À suivre…
