Chaque année, le ministère de l’économie et des Finances, publie son projet de loi de finances, et ce après que ce projet est voté par les deux chambres du Parlement.
Pour 2026, année qui sera introduite par la CAN2025, ce projet sera guidé par une arrivée massive de touristes, ainsi que des infrastructures flambantes neuves, tout en ayant une visibilité à l’international pour le Maroc.
La conjoncture économique actuelle reste très favorable pour la mise en place d’un tel projet, avec un taux de croissance de 4.5% en 2025 guidé principalement par le secteur industriel, ainsi qu’un taux d’inflation autour des 1%.
Toutefois ce projet se heurte à trois principales limites structurelles :
Tout d’abord, le taux de chômage au Maroc est autour de 13%, ce qui est très élevé. Ce chômage est principalement tourné chez les 18-24 ans qui peinent à entrer sur le marché du travail. Faute de place chez les entreprise préexistantes, ce projet doit viser à encourager encore plus l’entreprenariat chez les jeunes, et ce afin de garantir un revenu décent pour de plus en plus de jeunes, dont une partie sont en situation de précarité.
Ensuite, le Maroc fait face depuis sept ans à une sécheresse qui s’approche à une situation de « pénurie d’eau absolue ». Ce projet doit donc veiller à ce que les projets structurants d’autoroutes de l’eau et de stations de dessalement desservent une grande partie de la population dont l’accès à l’eau est de plus en plus difficile, et ce dans les délais prévus initialement par ces projets.
Enfin, les tensions internationales ne cessent de s’accentuer, notamment en Europe et au Moyen Orient. Le Maroc n’est pas à l’abris de nouvelles taxes douanières dans un monde dominé de plus en plus par le protectionnisme. Il faut donc dans ce contexte de « très fort » déficit commercial que nous vivons, essayer d’augmenter nos exportations dans les secteurs où nous avons un avantages concurrentiel tels que l’automobile, le phosphate, le secteur pharmaceutique ou aéronautique. La CAN2025 va également contribuer à augmenter nos réserves en devises avec l’arrivée des touristes de divers pays venus assister à cet évènement.