Comme de nombreuses économies émergentes, le Maroc fait face à un phénomène persistant : l’économie informelle. Celle-ci regroupe l’ensemble des échanges de biens et de services qui échappent à la déclaration fiscale.

Est-ce que ce type d’économie est un moteur de croissance ? C’est en effet un acteur qui contribue à la croissance du PIB.

Selon une enquête du Haut-Commissariat au Plan réalisée entre 2013 et 2014, l’économie informelle au Maroc contribue à environ 11 % du PIB national. Autrement dit, sur 100 dirhams de richesses créées, 11 proviennent de ce secteur.

Par ailleurs, la population active dans l’économie informelle dépense une partie de ses revenus dans des biens de consommation. Ces dépenses sont ensuite versées aux entreprises, qui les utilisent pour investir et ainsi créer de nouvelles richesses.

Toutefois, ce type d’économie représente un frein à la compétitivité internationale du pays. La compétitivité, qui mesure la capacité d’un pays à exporter, se heurte à plusieurs limites dans ce contexte.

Premièrement, les entreprises informelles ne respectent pas souvent les normes internationales en matière de qualité et de sécurité, ce qui décourage les acheteurs étrangers.

Enfin, en raison de l’absence de statut juridique, ces entreprises ne peuvent pas accéder aux circuits de distribution formels comme les grandes surfaces ou les magasins, ce qui limite leur visibilité.

En conclusion, l’économie informelle au Maroc est à la fois un moteur important de croissance et un obstacle à la compétitivité avec les partenaires commerciaux.