Un chômage structurel qui touche fortement les jeunes

En 2024, le taux de chômage au Maroc était selon le HCP de 13.3%, soit pour 10 marocains actifs, au moins un se trouve au chômage. La situation chez les jeunes de 18-24 ans est plus préoccupante, avec un taux de chômage de 36.7%. Dans cet écosystème ou il est devenu de plus en plus difficile d’intégrer une entreprise pour y être salarié, une nouvelle mode est donc apparue, celle de l’entreprenariat.

L’autoentrepreneuriat : une alternative accessible et rapide

Le nombre d’entrepreneurs a très fortement augmenté ces dernières années, et ce sous différents statuts, mais le plus connu est le statut d’autoentrepreneur. Ainsi, l’Etat a mis en place plusieurs allégements pour encourager les jeunes à l’adopter, tels que sa facilité à être créé en ligne ou les télédéclarations de revenu qui servent à l’imposition.

Le boom du freelancing à l’ère du numérique

Avec le développement des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle, grand nombre de ces autoentrepreneurs sont devenus freelances. C’est-à-dire qu’ils travaillent pour le compte d’une entreprise et sont payés à la tâche. Ces taches sont la plupart du temps liés aux systèmes d’information des entreprises qui doivent être sécurisés, opérationnels, et prêts à répondre aux besoins des clients.

Des compétences digitales très recherchées sur le marché

Ces jeunes se forment, même après leurs études dans tous ces domaines liés au numérique, tels que la cybersécurité, le développement Web, le montage vidéo, ou le design graphique. Ces compétences sont actuellement très demandés sur le marché du travail. Mises à part les entreprises, plusieurs plateformes sont nées afin de mettre en relation clients particuliers et freelances, tels que Fiverr par exemple.

Un soutien étatique renforcé grâce au programme « Intilaka »

Afin d’encourager la création d’autoentrepreneurs ou de TPE (Toutes petites entreprises), l’Etat Marocain a mis en place en 2020 sous instructions royales le programme « Intilaka ». Il vise à accorder des prêts à des taux très réduits aux jeunes pour qu’ils puissent créer leur entreprise, avec un délai de remboursement allant jusqu’à 7 ans. Si un entrepreneur se trouve dans l’incapacité de rembourser son prêt, l’État prend en charge le tout en une partie du reliquat restant et ce via le fond Tamwilcom.