Le mardi 24 juin 2025, à l’issue du deuxième trimestre de l’année 2025, Bank Al Maghrib a tenu son conseil trimestriel au sein même de son siège à Rabat. Un des sujets phares de ce conseil est le taux directeur, qui est le taux auquel prête la banque centrale aux banques commerciales. Ce taux permet de contrôler la quantité de monnaie en circulation et ainsi limiter l’inflation. Avant la réunion, le taux directeur était de 2.25%, et il est resté inchangé.
Une réunion de la plus haute importance
L’économie de toute nation est très sensible à la variation de ce taux. Ainsi, plus il est élevé, plus les taux d’intérêt qu’appliqueront les banques centrales aux ménages et aux entreprises le seront aussi. La demande de crédits va baisser et la demande de biens et services va elle aussi diminuer.
Des antécédents inflationnistes en 2023
Par exemple, en 2023 à cause de la guerre en Ukraine, nous avons assisté à une augmentation soutenue et durable des prix. Ceci a poussé BAM à augmenter de manière urgente ses taux directeurs afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages, et ainsi contrôler l’inflation.
A Contrario, si le taux directeur est bas, les taux d’intérêt appliqués par les banques commerciales vont eux aussi baisser, et les crédits seront plus faciles à obtenir pour les ménages et les entreprises, ce qui encouragera la consommation.
Une prudence de mise
Bank Al Maghrib a donc misé sur la prudence, car malgré le fait que le Maroc a de très bonnes perspectives économiques futures, avec un taux de croissance prévu en 2025 de 4.6%, et un taux d’inflation maitrisé, les tensions géopolitiques à l’international ne cessent de s’accentuer.
Les bourses mondiales, qui sont réticentes à l’incertitude, sont devenues de plus en plus volatiles et l’incertitude autour des prix du pétrole, est devenue de plus en plus préoccupante. Le risque donc d’une inflation importée similaire à 2023 n’est pas à exclure. C’est donc dans ce contexte que BAM a voulu consolider tous les acquis de stabilité économique de ces dernières années.
